ANTIQUITES MOBILIER ET OBJETS D'ART

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tableau natier

PORTRAIT DE LOUIS JEAN-MARIE DE BOURBON,

DUC DE PENTHIÈVRE, EN AMIRAL DE France

Ecole française, atelier de Jean-Marc NATTIER

EPOQUE : milieu du XVIIIe siècle, vers 1745

TECHNIQUE : Huile sur toile

DIMENSIONS : hauteur 204 cm largeur 146 cm

 

- un portrait à mi-corps au Musée de l’Ile-de-France à Sceaux,
- un portrait à mi-corps, collection particulière (reproduit dans le catalogue d’exposition Jean-Marc Nattier
, RMN, Paris, 1999,p. 63 fig. 9).

 

DESCRIPTION :

Portrait en pied de Louis Jean Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, en amiral de France, devant un paysage maritime. Le jeune homme se tient debout tourné de trois quart vers la gauche, en armure, la taille ceinte par l’écharpe de commandement, l’ordre de la toison d’or et son cordon rouge au cou, et l’ordre du Saint-Esprit avec son cordon de moire bleue porté en bandoulière. Sa main gauche enserre son épée, la main droite est appuyée sur son bâton de commandement fleur-de-lysé, son manteau bleu doublé d’hermine posé sur un rocher avec son casque. On aperçoit la mer avec un navire sur la droite.

 

LOUIS JEAN MARIE DE BOURBON (1725-1793) :

Fils unique d’un bâtard légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan Louis Alexandre de Bourbon (1678-1737), comte de Toulouse, duc de Penthièvre, et de Marie-Victoire de Noailles, il hérite à la mort de son père en 1737 de ses charges civiles et militaires : amiral de France, gouverneur de Bretagne et Grand Veneur. En 1740 il est fait chevalier de l’Ordre de la Toison d’or, puis en 1742 chevalier de l’Ordre du Saint-Esprit.

En 1744, il épouse Marie-Thérèse Félicité d’Este-Modène qui lui donnera sept enfants. Sa principale passion était sa collection de montres, qu’il aimait à régler et réparer lui-même.

Il possède notamment les châteaux de Sceaux, Anet, Aumale, Dreux et Gisors, Blois, Amboise ainsi que l’Hôtel de Toulouse à Paris (actuel siège de la Banque de France). Sa résidence préférée était le château de Rambouillet dont il fit embellir les jardins et qu’il dut céder à Louis XVI en 1783. En contrepartie, il racheta à la duchesse de Choiseul le magnifique château de Chanteloup.

 

JEAN-MARC NATTIER (1685-1766) :

Fils du portraitiste Marc Nattier et de la miniaturiste Marie Courtois, il montre très tôt des dons pour le dessin qui lui permettent de suivre les cours de l’Académie Royale de peinture, en compagnie de son frère aîné Jean-Baptiste. Il est reçu membre de l’Académie en 1718 sur présentation de son morceau de réception Persée changeant Phinée en pierre (Musée des Beaux-Arts, Tours).

Vers 1735, Nattier met au point la formule qui lui assurera un grand succès comme portraitiste : une gamme chromatique associant des bleus, gris perles, verts et roses, une matière posée en touches légères et duveteuses qui donnent un aspect un peu flou aux chairs et accentuent le volume, l’embellissement des modèles tout en gardant la ressemblance. En 1737, le poète Jean-Baptiste Gresset en fait « l’élève des Graces, et le peintre de la beauté » (Vers sur les tableaux exposés à l’Académie royale de peinture au mois de septembre 1737).
En 1742, Nattier obtient sa première commande officielle avec un portrait de Madame Henriette, qui sera suivi de nombreuses autres commandes. Il fut par excellence le peintre de la cour de Louis XV.
Comme d’autres grands portraitistes tels que Nicolas de Largillierre et Hyacinthe Rigaud, Nattier n’hésita pas à réutiliser une même composition pour des commanditaires différents. De même, il ne rechignait pas non plus à peindre des répliques de ses propres portraits.

 

BIBLIOGRAPHIE :

E. Benezit, Dictionnaire des Peintres Sculpteurs, Dessinateurs et Graveurs, vol. 6, Librairie Gründ, 1966
Catalogue d’exposition Jean-Marc Nattier, RMN, Paris, 1999.