ANTIQUITES MOBILIER ET OBJETS D'ART

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commode delorme

COMMODE EN MARQUETERIE DE BOIS DE BOUT

ESTAMPILLÉE PAR ADRIEN DELORME

 

ÉPOQUE : XVIIIe siècle, Louis XV, vers 1755

ESTAMPILLE : Adrien DELORME  reçu maître ébéniste en1748.

TECHNIQUE DU BOIS DE BOUT :

Le placage de bois de rose ou de satiné, à fil contrarié, est parfois utilisé seul en grande surface, dans des encadrements de bois d’amarante. Le plus souvent, il sert de fond à des marqueteries en “bois de bout” où les motifs sont découpés dans des feuilles sciées perpendiculairement au fil du bois. Cette technique permet d’obtenir des effets particuliers : les cernes de croissance soulignent le dessin.

DIMENSIONS :     hauteur 89 cm     largeur 145 cm      profondeur  67 cm

Des meubles d’Adrien Delorme sont conservés notamment au musée Carnavalet et au musée du Louvre à Paris, à Waddesdon Manor à Londres, au Paul-Getty Museum de Malibu (Californie) et au Rijksmuseum d’Amsterdam.

DESCRIPTION :

Commode de forme galbée ouvrant par deux tiroirs. Elle est ornée en façade et sur les cotés d’une marqueterie représentant des gerbes de roses en bois de bout de bois de violette sur un fond de bois de rose disposé en frisage, dans un encadrement en bois d’amarante sur lequel se détache une très riche garniture de bronze doré et ciselé.


Cette garniture de bronze rocaille asymétrique est composée de grandes volutes ajourées, à décor de feuilles et d’ondes, qui encadrent les panneaux de marqueterie. Ces volutes se détachent de la commode pour former les poignées des tiroirs. La façade est ornée d’un pendentif central à décor d’ondes. Les angles sont garnis de chûtes en bronze ajourés à décor de volutes percées et de fleurs, se prolongeant jusqu’aux sabots.
Le plateau de marbre est en brèche d’Alep.

L’équilibre de la forme, le naturalisme et la souplesse de la marqueterie de bois de bout, les bronzes gras avec le pendentif central  sont caractéristiques de l’œuvre de l’ébéniste Adrien Delorme.

 

ADRIEN DELORME, maître ébéniste en 1748 :

C’est l’un des très bons ébénistes du XVIIIe siècle, très réputé à son époque pour ses marqueteries, ses laques et ses vernis dans le goût de l’Extrême-Orient.
Fils de François Delorme, ébéniste, il s’installe rue du Temple comme fabricant et marchant. En 1768, il est nommé Juré de sa communauté, en remplacement de son père. Il travaille jusqu’en 1783, produisant tables, secrétaires, commodes et encoignures.
Les commodes galbées forment une part importante de sa production. Elles sont ornées tantôt de décors de laques de Chine ou du Japon ou des vernis européens, tantôt de marqueteries géométriques ou de fleurs.
Il est cité dans les almanachs de l’époque comme “l’un des plus habiles et des plus renommés pour les ouvrages de marqueterie”. Les marqueteries de rinceaux sinueux sur un fond de chevrons de tons très contrastés constituent un décor caractéristique d’Adrien Delorme.

 

BIBLIOGRAPHIE :

 - P. Genestie, “Les Faizelot Delorme ébénistes de père en fils”, in L’Estampille- L’Objet d’art, n° 409, janvier 2006, pp. 56-65
 - P. Kjellberg, Le Mobilier français du XVIIIe siècle, Editions de l’Amateur, Paris, 2002.
 - A. Pradère, Les Ébénistes français, de Louis XIV à la Révolution, Paris 1989